L’ordre, la vie et la beauté de la Création dont nous pouvons faire l’expérience d’une façon privilégiée dans la vocation de paysan, nous invitent à la confiance et à la sérénité pour cette nouvelle année.
Au début de chaque nouvelle année, il est de « coutume » de souhaiter ses vœux, signe de notre amitié et des liens qui nous unissent. Mais ce peut être parfois réduit à une « formalité » qui se traduit par l’expression « bonne année et bonne santé ». Pour écarter cette possible dérive, nous pourrions reprendre le souhait lié à notre vocation baptismale : celui de la sainteté. C’est ce que nous rappelle le concile Vatican II (LG n° 40) : « En effet en tous, Il (le Seigneur) a envoyé son Esprit pour les pousser intérieurement à aimer Dieu, de tout son cœur, de toute son âme, de toute son intelligence et de toutes ses forces (Mc 12, 30) et aussi pour s’aimer mutuellement comme le Christ les a aimés… Les disciples du Christ sont véritablement devenus dans le baptême de la foi, fils de Dieu, participants de la nature divine et par conséquent, réellement saints ». Aussi il faut nous souhaiter les uns aux autres, avec confiance, durant cette nouvelle année, de devenir ce que nous sommes : enfants de Dieu.
La sainteté, nous sommes « pour » mais… pour les autres ou pour demain. Or elle est « hic et nunc », c’est-à-dire pour nous, ici et maintenant. Elle n’est pas à conquérir mais à accueillir. C’est le don de Dieu. Les deux jours de la semaine pour lesquels nous ne devons pas nous inquiéter c’est… hier et demain. Car hier n’est plus et demain n’est pas encore. Il nous reste « l’aujourd’hui de Dieu ». Nous nous souvenons des premiers mots du pape saint Jean-Paul II après son élection à la tête de l’Église : « n’ayez pas peur d’ouvrir vos cœurs au Rédempteur ».
C’est sur la confiance en la toute-puissance d’amour de Dieu et en sa fidélité pour chaque personne, que nous pouvons nous souhaiter « une belle et sainte année ». « Je suis avec vous, pour toujours, jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 20)