[Archives] La situation du monde agricole devient dramatique, déplore le pape

Message du pape pour la Journée mondiale de l’alimentation (16 oct 2009)
Lundi 25 juillet 2022

A l’occasion de la Journée mondiale de l’alimentation 2009, Benoît XVI a souhaité que le travail agricole, « élément fondamental de la sécurité alimentaire », dispose « d’investissements et de ressources suffisants ».

Dans un message envoyé pour l’occasion au directeur de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO - Food and Agriculture Organization), Jacques Diouf, le pape a souhaité que l’on évite de faire un « usage inconsidéré des ressources naturelles ».

« La crise actuelle, qui frappe sans distinction l’ensemble des secteurs de l’économie, touche particulièrement et durement le monde agricole dont la situation devient dramatique », a affirmé le pape. « Cette crise demande aux Gouvernements et aux différentes composantes de la Communauté internationale d’opérer des choix déterminants et efficaces ».

En évoquant le thème choisi cette année pour la Journée Mondiale de l’Alimentation : « Atteindre la sécurité alimentaire en temps de crise », le pape a souhaité que l’on considère « le travail agricole comme un élément fondamental de la sécurité alimentaire et, donc, comme une composante à part entière de l’activité économique ».

« Pour cela, l’agriculture doit pouvoir disposer d’investissements et de ressources suffisants », a-t-il insisté.

Pour le Saint Père, si les « biens de la création sont limités de par leur nature », cela demande donc « des attitudes responsables et capables de favoriser la sécurité recherchée ». « Une profonde solidarité et une clairvoyante fraternité sont donc nécessaires ».

Ainsi, « la réalisation de ces objectifs entraîne une nécessaire modification des styles de vie et des façons de penser », a ajouté Benoît XVI.

Le pape a invité à :

  • « protéger les méthodes de culture de la terre propres à chaque région »
  • « éviter un usage inconsidéré des ressources naturelles »
  • préserver « les valeurs propres du monde rural et les droits fondamentaux de ceux qui travaillent la terre ».

« L’expérience montre que les solutions techniques, même avancées, manquent d’efficacité si elles ne se réfèrent pas d’abord à la personne, qui est première et qui, dans sa dimension spirituelle et matérielle, est à l’origine et au terme de toute activité », a-t-il conclu.

Revenir en haut