Billet spirituel - Juillet 2021

Lundi 6 septembre 2021

Et Dieu vit que cela était bon

« Quand vous viendrez ici, ne rapportez jamais ce que vous faites, ni les peines que vous pourriez avoir les unes avec les autres, mais parlez de choses bonnes, des moyens de vous perfectionner et d’acquérir les vertus qui vous sont nécessaires, pour vous encourager l’une l’autre à la persévérance. » Monsieur Vincent s’adressait ainsi à ses « bonnes filles de la campagne » comme il appelait les Filles de la Charité : essayons de tirer profit des conseils de ce bon saint familier des rois et d’un « fond terreux ».

1- Parler de choses bonnes : ce ne doit pas être difficile puisque chaque étape dans le récit de la Création nous met en piste :

Création de la lumière ? Du jour, de la nuit ? Du ciel ? Du soir, du matin ? De la terre, de la mer ? Dieu vit que cela était bon.

Le gazon ? Les herbes à semence ? Les arbres à fruits ayant en eux leur semence ? Dieu vit que cela était bon.

Les luminaires, soleil, lune, étoiles ? Dieu vit que cela était bon.

Les oiseaux, les poissons ? Dieu vit que cela était bon.

Toutes les bêtes de la terre ? Dieu vit que cela était bon.

Et le sommet de la création : l’homme et la femme ?

Et Dieu vit tout ce qu’il avait fait, et voici cela était très bon.

Alors, ne nous racontons pas des histoires cauchemardesques qui ne correspondent pas à la réalité créée. Certes, le péché a bouleversé cette belle harmonie, mais voici à ce sujet le deuxième enseignement de saint Vincent.

2- Des moyens de se perfectionner. Ah ! Donc, le péché n’est pas irrémissible, il y a des instruments de perfectionnement. Voyez ce pauvre saint Pierre au sortir de son reniement. Jésus le regarde et ce regard le transperce de regret et d’amour. Le regard de Jésus est toujours le même : il transperce d’amour et il restaure, il donne à chacun son instrument, c’est à dire son propre cœur instrument de notre salut. Car le Seigneur ne meurt plus, il est dans notre cœur et il frappe à notre porte. À qui lui ouvre, il donne son propre cœur.

Alors, laissons-nous regarder par Jésus.

Un moine de Triors

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